En chemin
Dans le domaine religieux, vous aimez vous sentir libres de toute obligation ! Vous réservez à tous les autres domaines de votre vie votre grande capacité à être dépendants ! (rires)
Tant que vous le pouvez, avec la même détermination que vous mettez dans vos affaires, impliquez-vous "religieusement". Mais gardez en tête que malgré tous vos efforts, c'est Dieu le principe actif.
Un jour vient où l'être humain réalise son peu de pouvoir, alors son lien à Dieu prend le dessus. Cela ne veut pas dire qu'il faut cesser d'agir. Les actes naissent alors "en connaissance". L'humain agit, Dieu opère. Le "travail" n'existe qu'en fonction de l'ego. Autrement c'est la simple activité de l'Etre Suprême : ici tout acte est Son acte.
Vous devriez Lui donner un peu de temps. Vous en donnez beaucoup à vos autres occupations. Une heure... une demi-heure... dix minutes même pour Son travail !
Voilà une (petite) requête : mettez de côté dix minutes pour Dieu sur vingt-quatre heures.
Je ne vous demande pas d'être dans un lieu particulier, dans une posture particulière. Simplement, où que vous soyez, soyez-y dix minutes en Son nom. C'est l'aumône que je demande.
"Aumône" n'est pas le bon mot. Demande-t-on l'aumône à celles et ceux qui sont si proches, qui sont d'autres nous-mêmes ?
Les effets malencontreux d'actions passées peuvent être neutralisés par des "contre-actes". Si tel est votre destin, tout se résoudra en un temps très bref.
Considérons les moments - bascule de l'aube et du crépuscule, de midi et de minuit. Ils sont au coeur d'un va-et-vient. De là, leur force. Vous branchez vos appareils électriques en mettant en contact un pôle positif et un pôle négatif. L'Etre Suprême lui aussi resplendit là où il y a conjonction. Bien sûr, Il est là à tout moment, mais vous le manquez constamment. Une opportunité de le capter s'offre dans ces moments d'interaction entre deux dynamismes opposés. Qui sait quand un tel Moment révèlera sa nature ? Soyez au rendez-vous sans faillir. Pour chacun, tel ou tel de ces Grands Moments conviendra mieux à son style d'approche. Le moment de votre naissance n'influe-t-il pas sur votre vie ? Il est important pour vous de détecter ce Moment décisif. Il vous permet d'entrer dans le courant de votre vie, dans ce qu'on peut nommer votre Grand Pèlerinage.
Vous me demandez souvent :
COMMENT obtient-on la paix intérieure ?
je vous dis :
Quand vous aurez trouvé d'où vient le COMMENT en vous, la question ne se posera plus. Vous aurez la paix.
Si vous menez votre vie de famille dans un esprit de service, où est l'entrave ? Si elle est pour vous une fin en soi, elle vous enchaîne.
Quand vous cherchez de l'eau vous creusez avec persévérance à l'endroit qui vous semble indiqué - et non pas un peu ici, un peu là... De la même façon pour trouver Dieu, il faut être concentré, patient et résolu !
Vous savez l'essentiel ? Dieu est UN. Pour réaliser ce Un, nous devons être "d'un seul tenant". Nous devons de façon impérative "faire un" avec soi-même dans tout ce que nous entreprenons.
A moins d'y mettre toutes vos énergies, vous ne pourrez rien atteindre. Parce que vous irez à l'extrême de ce qui vous agite, vous trouverez la tranquillité. Pour être établis dans cette tranquillité, soyez d'abord fous de Lui.
Que ce soit dans le domaine spirituel ou dans le monde de l'action, il faut de la patience. La patience est le soutien principal, la patience développe un sentiment d'égalité qui est le but de toutes les pratiques religieuses.
Il faudrait toujours se rappeler que le pouvoir d'exercer le discernement et de penser juste augmente en proportion du temps passé en méditation.
Pour connaître le silence réel, coeur et esprit doivent fusionner si intimement dans la contemplation que vous tout entier - au dedans comme au dehors - en semblez pétrifié.
S'abstenir simplement de parler est une autre affaire.
Vous insistez toujours sur le fait que le mental doit être dissout. Mais ne l'oubliez pas, ce mental est - oui vraiment - le yogi sublime ! Vos écritures disent de ce "yogi" qu'il est un gosse impossible, malpropre, qui ne sait pas ce qu'il veut, qu'il est paresseux, insensible. Et quand ce "grand yogi" reste plongé dans l'indifférence, prostré, vous croyez reconnaître là un état exalté et vous vous exclamez : "Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut".
L'enfant-Dieu va jouer ici un rôle délicieux, enchanteur ! Si malicieux ! Qui en comprendra le sens secret ?
Le mental par nature accueille le multiple. Concentrez cet accueil sur un aspect unique, avec ou sans forme ; quand l'accueil est entier, vous ne vacillez plus entre "j'accepte" et "je n'accepte pas". Cet aspect unique exclut toute dualité. Vous êtes unifié. Le mental sait alors "pointer" le multiple.
Pensez à l'arbre. Des graines naissent de sa ramure. Une de ces graines à son tour peut engendrer un arbre et toutes ses potentialités : un devenir infini, un être infini, une manifestation infinie.
La semence fait pousser l'arbre. L'arbre fait pousser la semence. Quand nous nous concentrons sur Une chose, pourquoi l'intégralité du UN ne se révèlerait-elle pas ?
Pour réorienter le cours de sa vie une personne ordinaire peut dédier ses actions à "Cela". Mais pensez-y : vous êtes éternellement libre. Toute action est libre par nature. Où est l'entrave ?
Quand Dieu se manifeste sous la forme d'une oeuvre à accomplir, et mobilise totalement une personne, celle-ci par son engagement inconditionnel est libérée de l'action.
Chaque doigt de la main a sa singularité, chaque partie du corps a sa fonction. Si vos dents mordent votre langue, puisqu'il s'agit de VOUS, vous l'acceptez et prenez soin d'elle comme des dents.
De la même façon, essayez de considérer chaque personne comme vous-même. Vous en viendrez à considérer en temps voulu chaque manifestation dans l'univers comme une partie de vous.
Passez le plus de temps que vous pouvez à l'air libre, le corps aussi nu que possible. Contemplez montagnes et océans et vos paroles seront sincères et libres. Regardez au moins le ciel dès que vous le pouvez et vos entraves se relâcheront. Elles vous laisseront libres. Une conscience éveillée ne s'épanouit que dans un corps libre, un esprit libre.
Voyez. Il n'y a pas de fin à ce que vous voudriez savoir. Tout est sans fin. Plutôt que de vous enquérir ainsi, il serait bon de vous poser cette question :
"Comment ouvrir mes yeux ?"
A chaque fois que vous entreprenez quelque chose, donnez vous coeur et âme. Rien ne doit être fait sans soin et sans attention.
Faites l'impossible pour ne jamais tomber sous l'influence de quelqu'un. Pour rester stable, calme, profondément sérieux, héroïque, et garder votre personnalité intègre, pure et sainte, centrez-vous sur Dieu.
En tout, fiez-vous à Dieu. Vraiment, il est immanent à toute chose, et peut être trouvé partout.
Deux voies mènent à Dieu. La première est de le servir. La deuxième est de faire sauter la porte qui nous le cache et d'entrer !
La meilleure prière est celle qui demande Dieu.
Vous serez comblé à la mesure de votre effacement.
La "rectitude" n'est pas difficile, il suffit d'aller droit vers un point.
Quand l'âme a de la vitalité, ce dont on a besoin arrive de soi-même.
Un vrai rire ne concerne pas que les lèvres. Pour être digne de ce nom, il doit secouer le corps entier et éclater en jetant des éclairs !
Là où est le "non" est aussi en puissance le "oui". Qui pense être au-delà de la négation et de l'affirmation ? Croire est impératif. L'impulsion de croire en quelque chose est profondément naturelle à l'être humain. Elle se déploie dans la foi en Dieu. C'est la raison pour laquelle la naissance humaine est précieuse : on ne peut pas dire là qu'on ne croit en rien ! On croira toujours en une chose ou l'autre.
Si avec une foi inconditionnelle vous vous exclamez : "Mère, viens... viens. Je ne peux pas vivre sans Toi !" Soyez sûr que la Mère Universelle vous prendra avec Elle.
Qu'est-ce que le mariage ? Une offrande mutuelle de virginité d'un jeune homme et d'une jeune fille. C'est vraiment se consacrer à son propre Soi.
Vos efforts pour votre bien spirituel, qu'ils restent soigneusement cachés. Gardez-les comme un avare garde sa fortune. Vous n'avez pas à faire connaître votre quête. C'est une affaire entre Dieu et vous. Ne négligez pas vos affaires courantes. Vous pouvez travailler, nul ne vous empêchera de garder votre esprit en Dieu !
Dans toute la création, notre pensée est ce qui va le plus vite. Qu'elle aille à toute vitesse vers son but : DIEU.
Quand vous sentez naître des pouvoirs en vous, quand une nouvelle lumière luit au-dedans, plus vous la tiendrez cachée au profond, plus elle croîtra en intensité.
En mer, ceux qui veulent nager plus vite que les autres fatalement regardent derrière eux. Ceux dont le but est la mer elle-même, rien ne les préoccupe : ce qui doit être est. Abandonnez-vous aux flots, laissez-vous porter par les courants. Une fois dans la mer, vous ne devez plus en sortir ! L'Eternel lui-même vient lécher le rivage pour vous entraîner au loin. Si vous savez vous abandonner à cet appel, vous serez acceptés par Lui. Mais si vous ne pensez qu'au rivage, vous n'irez pas loin ! Vous vous tremperez un peu, pour vite rentrer chez vous.
Si votre but est le Suprême, vous serez entraînés dans le mouvement de votre vraie nature. Des vagues mènent au large, d'autres au rivage. Ceux qui s'abandonnent au large, Il les porte. Sous l'apparence des rouleaux de vagues Il appelle : Viens, Viens, Viens !
Tout travail accompli dans l'esprit de servir Dieu, comme les nouvelles pousses remplacent les anciennes feuilles, délivre de l'attachement au monde pour mieux lier à Dieu. Plutôt que de tourner vers le dehors, il tourne vers le dedans. Le processus est naturel.
Voyez aussi comme les vieilles feuilles tombées au pied de l'arbre fournissent un excellent engrais. Rien n'est vain. Sachez-le !
Si vous balancez un seau, l'eau s'agite. Posez-le, l'eau se repose. Essayez de poser votre corps. Si vous savez rester longtemps assis immobile, avec une réelle détermination, votre mental finira par se calmer. L'agitation est dans sa nature, mais aussi la stabilité. Restez assis longtemps et répétez un des noms de Dieu. Le mental gambadera ici et là mais ne relâchez pas votre effort.
Si le mental refuse de céder, pourquoi cèderiez-vous ?
Une graine ne germera pas si l'on passe son temps à la déterrer pour l'observer.
Gardez enfoui le BIJA MANTRA (l'invocation-semence) qu'on vous a confié. A terme il produira arbre, fleur et fruits - sans aucun doute.
Quel que soit le guru qui vous l'a confié, vous avez reçu le nom de Dieu. Ce ne peut être qu'efficace. Ce peut être un enfant qui vous donne une graine, l'arbre n'en apparaîtra pas moins et ses fleurs et ses fruits. Vous saurez alors de quelle graine il s'agissait. Que la graine ne soit pas bien identifiée n'empêche pas l'arbre de pousser. De même, sans vous soucier de la stature du guru, prenez soin de votre "graine du nom de Dieu". Elle portera fruit infailliblement.
A un moment précis de chaque journée vous devriez maintenir le souvenir de Dieu au moins dix minutes. Même si vous ne pouvez pas vous extraire de vos occupations, gardez au moins le silence et pensez à Lui, de la façon que vous voulez. Pas besoin d'ablutions. C'est au point qu'il n'y a pas d'inconvénient à ce que vous vous trouviez aux toilettes pour Le prier !! Donnez-lui ces dix minutes. De même les oiseaux chantent à heure fixe ; rien ne les détourne de ce chant. Offrez-Lui ce moment. Si vous le pouvez, préservez ensuite ce que vous étiez alors...
Pendant la répétition du Nom, soyez attentif à votre respiration. Quand votre mental s'égare, ramenez-le et enlacez-le au rythme de votre respiration.
Alors qu'un fidèle se demandait s'il ne fallait pas d'abord satisfaire tous ses désirs avant d'être libre d'aller à Dieu, elle dit :
Effectuez de plus en plus d'actions pour faire grandir un désir... celui de jouir du Réel ! Les désirs de jouissances plus ordinaires disparaîtront d'eux-mêmes. Si vous vous y adonnez encore, ce sera en tout cas dans un esprit de renonciation.
Faites alterner jouissance et renoncement.
Progressivement, en acceptant et en éloignant les plaisirs, le désir perdra son emprise.
Voyez ceci. Si je tiens votre main, je VOUS tiens. Si je tiens une mèche de vos cheveux, je Vous tiens. Vous êtes en chaque partie. Vous êtes en tout.
Tous, vous n'êtes que des enfants ; harcelez votre Mère...
... Poursuivez-la : "Tant que tu ne m'auras pas accordé la béatitude, je ne te lâcherai pas !"
Vous n'êtes que des enfants. Que pouvez-vous comprendre du Service ? Demandez la Béatitude...
Il est nécessaire de s'atteler à sa quête avec la ferme intention de n'y pas renoncer, fut-ce au prix de sa vie.
Les sons ne se propagent pas bien dans une pièce encombrée. Dans un espace nu ils se déploient. De même si notre esprit est nu, notre vraie nature se déploie spontanément. L'écho vous fait entendre votre propre voix. Votre vraie nature se révèle dans un coeur pur.
Appelez simplement Dieu par le nom que vous préférez. Au moment opportun il vous dira Son Vrai Nom.
C'est la même chose quand vous apercevez quelqu'un que vous avez connu comme ami d'enfance. Vous l'appelez par son surnom d'alors, ou vous dites seulement : "Hé ! Ho !". Il ne tardera pas à vous dire son nom !
Quel que soit le nom que vous utilisez pour appeler Dieu, il répondra.
Vous vous croyez ligotés ; votre mental vous a convaincu. Alors, parfois, la vraie Connaissance choisit de s'insinuer par le biais des "mots-de-puissance", composés de lettres tout à fait ordinaires...
Une relation intime, mystérieuse s'établit entre ces mots et la Réalité Suprême.
Le son primordial nous rappelle au Soi.
La goutte contient l'Océan.
L'étincelle met le Feu.
Les notions de "vous" et de "moi" vous ont retenus captifs tout ce temps.
La combinaison de certains sons libère. Par le son on entre en Silence.
Tant que vous n'êtes pas établis dans la Connaissance vous êtes sujets à l'influence des sons. Des sons mettent l'esprit hors de lui ; d'autres sons conduisent au dedans. Mais les sons qui extériorisent ne sont pas sans lien avec les sons qui intériorisent. A certains moments leur interrelation apparaît flagrante, alors, est ce qui EST.
Si l'initiation est transfert de pouvoir, le mantra n'est pas son seul support... des fleurs, des fruits, des gâteaux, peuvent servir aussi à cela...
Languir... pour que cesse tout "vouloir" !
De "je veux" en "je veux" vous tentez d'apaiser votre faim. Ce "vouloir", rien ne l'apaise. Prenez conscience de cette avidité et soyez maintenant avide de la connaissance du Soi. La Quête réelle commence ici.
Pourquoi fixer son attention tout au long du chemin ? Ce regard aigu est Lui, et aussi le "pourquoi ?".
"Les méthodes du "ni ceci, ni celà" et du "c'est Toi, c'est Toi" mènent au même but. En prenant une direction ou l'autre, on arrive aussi bien. Celles et ceux qui se soumettent à l'Energie Divine (SAKTI) ou qui honorent SIVA atteindront l'UNE et l'UN tout autant.
Parce que vous êtes en chemin, vous discutez des "chemins".
Vous pouvez identifier des milliers de vos vies précédentes. Mais quand la création est perçue pour ce qu'elle est avec tous ses va-et-vient, que verrez-vous alors ? Vous verrez et vous ne verrez rien ; et ni vous ne verrez rien, ni vous verrez...
Tout ce qui est au monde, arbres, plantes, insectes, reptiles, toute autre forme de vie, leur naissance est votre naissance, leur mort est votre mort. Tout est vous, vous êtes tout.
Si vous parvenez à visualiser quelques unes de vos vies précédentes, votre vision sera limitée à ce nombre de vies. Si vous vous rappelez parfaitement les histoires de quelques unes de vos vies antérieures, ce ne seront jamais que les expériences d'une entité individuelle dans des temps et des lieux donnés ; mais sans la prise de conscience de votre mobilité et de votre établissement dans un tout universel, vous ne voyez qu'une pluralité ; irez vous au-delà ?
Vous connaîtriez cinq cents de vos vies, vous ne connaîtriez QUE cela. Il y a tellement plus à découvrir : vous en toutes formes, et le Seigneur présent en chacune d'elles.
Quand vous parlez de vies antérieures, vous sentez intuitivement :
"Y a-t-il jamais eu un temps où je n'étais pas ?"
Vous parlez en terme "d'autrefois", de "plus tard" en vous laissant confiner au royaume du temps : "à temps", "pas à temps", "jour", "nuit", "avant", "après"... Vous fluctuez entre naissance et mort. En vérité, il n'y a pas de "renaissance". Certes, la mémoire de vies antérieures vous viendra, c'est une étape. Mais que signifient un "avant", un "après", quand "j'existe de toute éternité" ?
... faire sept pas avec un saint suffit.
Décidez de ne jamais mentir. Si la situation est telle que vous ne puissiez dire la vérité, restez silencieux. Ne reniez pas votre serment. Dieu est vérité et la recherche de Dieu est affaire de sincérité.
Continuez à marcher vers Cela. Ne vous arrêtez pas en chemin, même pas pour savoir où vous en êtes. Si vous le faisiez, vous perdriez un peu du bénéfice de votre progression. Ne vous arrêtez jamais. Allez !
Tant que vous le pouvez, avec la même détermination que vous mettez dans vos affaires, impliquez-vous "religieusement". Mais gardez en tête que malgré tous vos efforts, c'est Dieu le principe actif.
Un jour vient où l'être humain réalise son peu de pouvoir, alors son lien à Dieu prend le dessus. Cela ne veut pas dire qu'il faut cesser d'agir. Les actes naissent alors "en connaissance". L'humain agit, Dieu opère. Le "travail" n'existe qu'en fonction de l'ego. Autrement c'est la simple activité de l'Etre Suprême : ici tout acte est Son acte.
Vous devriez Lui donner un peu de temps. Vous en donnez beaucoup à vos autres occupations. Une heure... une demi-heure... dix minutes même pour Son travail !
Voilà une (petite) requête : mettez de côté dix minutes pour Dieu sur vingt-quatre heures.
Je ne vous demande pas d'être dans un lieu particulier, dans une posture particulière. Simplement, où que vous soyez, soyez-y dix minutes en Son nom. C'est l'aumône que je demande.
"Aumône" n'est pas le bon mot. Demande-t-on l'aumône à celles et ceux qui sont si proches, qui sont d'autres nous-mêmes ?
Les effets malencontreux d'actions passées peuvent être neutralisés par des "contre-actes". Si tel est votre destin, tout se résoudra en un temps très bref.
Considérons les moments - bascule de l'aube et du crépuscule, de midi et de minuit. Ils sont au coeur d'un va-et-vient. De là, leur force. Vous branchez vos appareils électriques en mettant en contact un pôle positif et un pôle négatif. L'Etre Suprême lui aussi resplendit là où il y a conjonction. Bien sûr, Il est là à tout moment, mais vous le manquez constamment. Une opportunité de le capter s'offre dans ces moments d'interaction entre deux dynamismes opposés. Qui sait quand un tel Moment révèlera sa nature ? Soyez au rendez-vous sans faillir. Pour chacun, tel ou tel de ces Grands Moments conviendra mieux à son style d'approche. Le moment de votre naissance n'influe-t-il pas sur votre vie ? Il est important pour vous de détecter ce Moment décisif. Il vous permet d'entrer dans le courant de votre vie, dans ce qu'on peut nommer votre Grand Pèlerinage.
Vous me demandez souvent :
COMMENT obtient-on la paix intérieure ?
je vous dis :
Quand vous aurez trouvé d'où vient le COMMENT en vous, la question ne se posera plus. Vous aurez la paix.
Si vous menez votre vie de famille dans un esprit de service, où est l'entrave ? Si elle est pour vous une fin en soi, elle vous enchaîne.
Quand vous cherchez de l'eau vous creusez avec persévérance à l'endroit qui vous semble indiqué - et non pas un peu ici, un peu là... De la même façon pour trouver Dieu, il faut être concentré, patient et résolu !
Vous savez l'essentiel ? Dieu est UN. Pour réaliser ce Un, nous devons être "d'un seul tenant". Nous devons de façon impérative "faire un" avec soi-même dans tout ce que nous entreprenons.
A moins d'y mettre toutes vos énergies, vous ne pourrez rien atteindre. Parce que vous irez à l'extrême de ce qui vous agite, vous trouverez la tranquillité. Pour être établis dans cette tranquillité, soyez d'abord fous de Lui.
Que ce soit dans le domaine spirituel ou dans le monde de l'action, il faut de la patience. La patience est le soutien principal, la patience développe un sentiment d'égalité qui est le but de toutes les pratiques religieuses.
Il faudrait toujours se rappeler que le pouvoir d'exercer le discernement et de penser juste augmente en proportion du temps passé en méditation.
Pour connaître le silence réel, coeur et esprit doivent fusionner si intimement dans la contemplation que vous tout entier - au dedans comme au dehors - en semblez pétrifié.
S'abstenir simplement de parler est une autre affaire.
Vous insistez toujours sur le fait que le mental doit être dissout. Mais ne l'oubliez pas, ce mental est - oui vraiment - le yogi sublime ! Vos écritures disent de ce "yogi" qu'il est un gosse impossible, malpropre, qui ne sait pas ce qu'il veut, qu'il est paresseux, insensible. Et quand ce "grand yogi" reste plongé dans l'indifférence, prostré, vous croyez reconnaître là un état exalté et vous vous exclamez : "Ce qui est en bas est comme ce qui est en haut".
L'enfant-Dieu va jouer ici un rôle délicieux, enchanteur ! Si malicieux ! Qui en comprendra le sens secret ?
Le mental par nature accueille le multiple. Concentrez cet accueil sur un aspect unique, avec ou sans forme ; quand l'accueil est entier, vous ne vacillez plus entre "j'accepte" et "je n'accepte pas". Cet aspect unique exclut toute dualité. Vous êtes unifié. Le mental sait alors "pointer" le multiple.
Pensez à l'arbre. Des graines naissent de sa ramure. Une de ces graines à son tour peut engendrer un arbre et toutes ses potentialités : un devenir infini, un être infini, une manifestation infinie.
La semence fait pousser l'arbre. L'arbre fait pousser la semence. Quand nous nous concentrons sur Une chose, pourquoi l'intégralité du UN ne se révèlerait-elle pas ?
Pour réorienter le cours de sa vie une personne ordinaire peut dédier ses actions à "Cela". Mais pensez-y : vous êtes éternellement libre. Toute action est libre par nature. Où est l'entrave ?
Quand Dieu se manifeste sous la forme d'une oeuvre à accomplir, et mobilise totalement une personne, celle-ci par son engagement inconditionnel est libérée de l'action.
Chaque doigt de la main a sa singularité, chaque partie du corps a sa fonction. Si vos dents mordent votre langue, puisqu'il s'agit de VOUS, vous l'acceptez et prenez soin d'elle comme des dents.
De la même façon, essayez de considérer chaque personne comme vous-même. Vous en viendrez à considérer en temps voulu chaque manifestation dans l'univers comme une partie de vous.
Passez le plus de temps que vous pouvez à l'air libre, le corps aussi nu que possible. Contemplez montagnes et océans et vos paroles seront sincères et libres. Regardez au moins le ciel dès que vous le pouvez et vos entraves se relâcheront. Elles vous laisseront libres. Une conscience éveillée ne s'épanouit que dans un corps libre, un esprit libre.
Voyez. Il n'y a pas de fin à ce que vous voudriez savoir. Tout est sans fin. Plutôt que de vous enquérir ainsi, il serait bon de vous poser cette question :
"Comment ouvrir mes yeux ?"
A chaque fois que vous entreprenez quelque chose, donnez vous coeur et âme. Rien ne doit être fait sans soin et sans attention.
Faites l'impossible pour ne jamais tomber sous l'influence de quelqu'un. Pour rester stable, calme, profondément sérieux, héroïque, et garder votre personnalité intègre, pure et sainte, centrez-vous sur Dieu.
En tout, fiez-vous à Dieu. Vraiment, il est immanent à toute chose, et peut être trouvé partout.
Deux voies mènent à Dieu. La première est de le servir. La deuxième est de faire sauter la porte qui nous le cache et d'entrer !
La meilleure prière est celle qui demande Dieu.
Vous serez comblé à la mesure de votre effacement.
La "rectitude" n'est pas difficile, il suffit d'aller droit vers un point.
Quand l'âme a de la vitalité, ce dont on a besoin arrive de soi-même.
Un vrai rire ne concerne pas que les lèvres. Pour être digne de ce nom, il doit secouer le corps entier et éclater en jetant des éclairs !
Là où est le "non" est aussi en puissance le "oui". Qui pense être au-delà de la négation et de l'affirmation ? Croire est impératif. L'impulsion de croire en quelque chose est profondément naturelle à l'être humain. Elle se déploie dans la foi en Dieu. C'est la raison pour laquelle la naissance humaine est précieuse : on ne peut pas dire là qu'on ne croit en rien ! On croira toujours en une chose ou l'autre.
Si avec une foi inconditionnelle vous vous exclamez : "Mère, viens... viens. Je ne peux pas vivre sans Toi !" Soyez sûr que la Mère Universelle vous prendra avec Elle.
Qu'est-ce que le mariage ? Une offrande mutuelle de virginité d'un jeune homme et d'une jeune fille. C'est vraiment se consacrer à son propre Soi.
Vos efforts pour votre bien spirituel, qu'ils restent soigneusement cachés. Gardez-les comme un avare garde sa fortune. Vous n'avez pas à faire connaître votre quête. C'est une affaire entre Dieu et vous. Ne négligez pas vos affaires courantes. Vous pouvez travailler, nul ne vous empêchera de garder votre esprit en Dieu !
Dans toute la création, notre pensée est ce qui va le plus vite. Qu'elle aille à toute vitesse vers son but : DIEU.
Quand vous sentez naître des pouvoirs en vous, quand une nouvelle lumière luit au-dedans, plus vous la tiendrez cachée au profond, plus elle croîtra en intensité.
En mer, ceux qui veulent nager plus vite que les autres fatalement regardent derrière eux. Ceux dont le but est la mer elle-même, rien ne les préoccupe : ce qui doit être est. Abandonnez-vous aux flots, laissez-vous porter par les courants. Une fois dans la mer, vous ne devez plus en sortir ! L'Eternel lui-même vient lécher le rivage pour vous entraîner au loin. Si vous savez vous abandonner à cet appel, vous serez acceptés par Lui. Mais si vous ne pensez qu'au rivage, vous n'irez pas loin ! Vous vous tremperez un peu, pour vite rentrer chez vous.
Si votre but est le Suprême, vous serez entraînés dans le mouvement de votre vraie nature. Des vagues mènent au large, d'autres au rivage. Ceux qui s'abandonnent au large, Il les porte. Sous l'apparence des rouleaux de vagues Il appelle : Viens, Viens, Viens !
Tout travail accompli dans l'esprit de servir Dieu, comme les nouvelles pousses remplacent les anciennes feuilles, délivre de l'attachement au monde pour mieux lier à Dieu. Plutôt que de tourner vers le dehors, il tourne vers le dedans. Le processus est naturel.
Voyez aussi comme les vieilles feuilles tombées au pied de l'arbre fournissent un excellent engrais. Rien n'est vain. Sachez-le !
Si vous balancez un seau, l'eau s'agite. Posez-le, l'eau se repose. Essayez de poser votre corps. Si vous savez rester longtemps assis immobile, avec une réelle détermination, votre mental finira par se calmer. L'agitation est dans sa nature, mais aussi la stabilité. Restez assis longtemps et répétez un des noms de Dieu. Le mental gambadera ici et là mais ne relâchez pas votre effort.
Si le mental refuse de céder, pourquoi cèderiez-vous ?
Une graine ne germera pas si l'on passe son temps à la déterrer pour l'observer.
Gardez enfoui le BIJA MANTRA (l'invocation-semence) qu'on vous a confié. A terme il produira arbre, fleur et fruits - sans aucun doute.
Quel que soit le guru qui vous l'a confié, vous avez reçu le nom de Dieu. Ce ne peut être qu'efficace. Ce peut être un enfant qui vous donne une graine, l'arbre n'en apparaîtra pas moins et ses fleurs et ses fruits. Vous saurez alors de quelle graine il s'agissait. Que la graine ne soit pas bien identifiée n'empêche pas l'arbre de pousser. De même, sans vous soucier de la stature du guru, prenez soin de votre "graine du nom de Dieu". Elle portera fruit infailliblement.
A un moment précis de chaque journée vous devriez maintenir le souvenir de Dieu au moins dix minutes. Même si vous ne pouvez pas vous extraire de vos occupations, gardez au moins le silence et pensez à Lui, de la façon que vous voulez. Pas besoin d'ablutions. C'est au point qu'il n'y a pas d'inconvénient à ce que vous vous trouviez aux toilettes pour Le prier !! Donnez-lui ces dix minutes. De même les oiseaux chantent à heure fixe ; rien ne les détourne de ce chant. Offrez-Lui ce moment. Si vous le pouvez, préservez ensuite ce que vous étiez alors...
Pendant la répétition du Nom, soyez attentif à votre respiration. Quand votre mental s'égare, ramenez-le et enlacez-le au rythme de votre respiration.
Alors qu'un fidèle se demandait s'il ne fallait pas d'abord satisfaire tous ses désirs avant d'être libre d'aller à Dieu, elle dit :
Effectuez de plus en plus d'actions pour faire grandir un désir... celui de jouir du Réel ! Les désirs de jouissances plus ordinaires disparaîtront d'eux-mêmes. Si vous vous y adonnez encore, ce sera en tout cas dans un esprit de renonciation.
Faites alterner jouissance et renoncement.
Progressivement, en acceptant et en éloignant les plaisirs, le désir perdra son emprise.
Voyez ceci. Si je tiens votre main, je VOUS tiens. Si je tiens une mèche de vos cheveux, je Vous tiens. Vous êtes en chaque partie. Vous êtes en tout.
Tous, vous n'êtes que des enfants ; harcelez votre Mère...
... Poursuivez-la : "Tant que tu ne m'auras pas accordé la béatitude, je ne te lâcherai pas !"
Vous n'êtes que des enfants. Que pouvez-vous comprendre du Service ? Demandez la Béatitude...
Il est nécessaire de s'atteler à sa quête avec la ferme intention de n'y pas renoncer, fut-ce au prix de sa vie.
Les sons ne se propagent pas bien dans une pièce encombrée. Dans un espace nu ils se déploient. De même si notre esprit est nu, notre vraie nature se déploie spontanément. L'écho vous fait entendre votre propre voix. Votre vraie nature se révèle dans un coeur pur.
Appelez simplement Dieu par le nom que vous préférez. Au moment opportun il vous dira Son Vrai Nom.
C'est la même chose quand vous apercevez quelqu'un que vous avez connu comme ami d'enfance. Vous l'appelez par son surnom d'alors, ou vous dites seulement : "Hé ! Ho !". Il ne tardera pas à vous dire son nom !
Quel que soit le nom que vous utilisez pour appeler Dieu, il répondra.
Vous vous croyez ligotés ; votre mental vous a convaincu. Alors, parfois, la vraie Connaissance choisit de s'insinuer par le biais des "mots-de-puissance", composés de lettres tout à fait ordinaires...
Une relation intime, mystérieuse s'établit entre ces mots et la Réalité Suprême.
Le son primordial nous rappelle au Soi.
La goutte contient l'Océan.
L'étincelle met le Feu.
Les notions de "vous" et de "moi" vous ont retenus captifs tout ce temps.
La combinaison de certains sons libère. Par le son on entre en Silence.
Tant que vous n'êtes pas établis dans la Connaissance vous êtes sujets à l'influence des sons. Des sons mettent l'esprit hors de lui ; d'autres sons conduisent au dedans. Mais les sons qui extériorisent ne sont pas sans lien avec les sons qui intériorisent. A certains moments leur interrelation apparaît flagrante, alors, est ce qui EST.
Si l'initiation est transfert de pouvoir, le mantra n'est pas son seul support... des fleurs, des fruits, des gâteaux, peuvent servir aussi à cela...
Languir... pour que cesse tout "vouloir" !
De "je veux" en "je veux" vous tentez d'apaiser votre faim. Ce "vouloir", rien ne l'apaise. Prenez conscience de cette avidité et soyez maintenant avide de la connaissance du Soi. La Quête réelle commence ici.
Pourquoi fixer son attention tout au long du chemin ? Ce regard aigu est Lui, et aussi le "pourquoi ?".
"Les méthodes du "ni ceci, ni celà" et du "c'est Toi, c'est Toi" mènent au même but. En prenant une direction ou l'autre, on arrive aussi bien. Celles et ceux qui se soumettent à l'Energie Divine (SAKTI) ou qui honorent SIVA atteindront l'UNE et l'UN tout autant.
Parce que vous êtes en chemin, vous discutez des "chemins".
Vous pouvez identifier des milliers de vos vies précédentes. Mais quand la création est perçue pour ce qu'elle est avec tous ses va-et-vient, que verrez-vous alors ? Vous verrez et vous ne verrez rien ; et ni vous ne verrez rien, ni vous verrez...
Tout ce qui est au monde, arbres, plantes, insectes, reptiles, toute autre forme de vie, leur naissance est votre naissance, leur mort est votre mort. Tout est vous, vous êtes tout.
Si vous parvenez à visualiser quelques unes de vos vies précédentes, votre vision sera limitée à ce nombre de vies. Si vous vous rappelez parfaitement les histoires de quelques unes de vos vies antérieures, ce ne seront jamais que les expériences d'une entité individuelle dans des temps et des lieux donnés ; mais sans la prise de conscience de votre mobilité et de votre établissement dans un tout universel, vous ne voyez qu'une pluralité ; irez vous au-delà ?
Vous connaîtriez cinq cents de vos vies, vous ne connaîtriez QUE cela. Il y a tellement plus à découvrir : vous en toutes formes, et le Seigneur présent en chacune d'elles.
Quand vous parlez de vies antérieures, vous sentez intuitivement :
"Y a-t-il jamais eu un temps où je n'étais pas ?"
Vous parlez en terme "d'autrefois", de "plus tard" en vous laissant confiner au royaume du temps : "à temps", "pas à temps", "jour", "nuit", "avant", "après"... Vous fluctuez entre naissance et mort. En vérité, il n'y a pas de "renaissance". Certes, la mémoire de vies antérieures vous viendra, c'est une étape. Mais que signifient un "avant", un "après", quand "j'existe de toute éternité" ?
... faire sept pas avec un saint suffit.
Décidez de ne jamais mentir. Si la situation est telle que vous ne puissiez dire la vérité, restez silencieux. Ne reniez pas votre serment. Dieu est vérité et la recherche de Dieu est affaire de sincérité.
Continuez à marcher vers Cela. Ne vous arrêtez pas en chemin, même pas pour savoir où vous en êtes. Si vous le faisiez, vous perdriez un peu du bénéfice de votre progression. Ne vous arrêtez jamais. Allez !
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